jeudi 8 juillet 2010

Petit & Maman : Jean-Jacques Rousseau et madame de Warens


J’ai inauguré l’an dernier un cycle de lectures de textes de, ou consacré à, Jean-Jacques Rousseau avec A propos des Charmettes, de George Sand.

Avant de lire l’an prochain les Quatre lettres à monsieur le Président de Malesherbes, que Jean-Jacques écrivit comme un prélude aux Confessions, je vous propose cet automne de revenir aux pages qu’il a consacrées, dans ces mêmes Confessions, à madame de Warens, et que j’ai dû malheureusement sacrifier dans mon travail d’adaptation de ce livre à la scène.
Cet exercice d’adaptation, qui consiste essentiellement à couper, le plus souvent à contre-cœur, de nombreux passages de chacun des livres qui composent cet ouvrage, n’est vraiment pas celui que je préfère, ces pages mises de côté me faisant toujours craindre de trahir les intentions de Jean-Jacques, ce qui m’a semblé être malheureusement le cas dans le récit de l’histoire de son attachement pour cette femme qui a tant compté pour lui.
En effet, j’ai pu remarquer chez certains spectateurs, ignorants de l’œuvre, que la conduite, surprenante il est vrai, de cette femme vis-à-vis de son « protégé », faisait naître chez eux des sentiments pour le moins mitigés à son égard. Ce que Jean-Jacques avait très certainement anticipé en rédigeant des pages magnifiques où il prend le temps d’exposer à ses lecteurs les causes qui, selon lui, expliquaient une telle attitude.
Je me sentais donc redevable, si j’ose dire, envers madame de Warens, et la lecture de ces pages me permettra, outre le plaisir de les faire entendre, d’apaiser ma conscience et de réparer une injustice bien involontaire.
Deux lectures ont eu lieu chez Agnès Brabo, les jeudi 18 et vendredi 19 novembre et une troisième au Musée des Beaux-Arts de Tours le mercredi 24 novembre.


Que ne puis-je entourer d’un balustre d’or cette heureuse place!
que n’y puis-je attirer les hommages de toute la terre!
Quiconque aime à honorer les monumens du salut des hommes
n’en devroit approcher qu’à genoux.

Les Confessions, livre deuxième

1000 spectateurs !


Le jeudi 24 juin dernier, nous avons accueilli, Agnès Brabo, Jean-Jacques et moi, notre millième spectateur rue Saint-Honoré (une spectatrice en l'occurence) et cela, il faut le rappeler, n'est que le merveilleux effet de ce que nous nommons le "bouche-à-oreille", un mode de communication vieux comme le monde et probablement l'un des plus efficaces.

Jean-Jacques compte 137 représentations à ce jour et a attiré à lui près de 3 000 spectateurs.

Merci !

L'étoile violette de Axelle Ropert (autre hommage)


Le 15 mai 2006, au Cinéma Les Trois Luxembourg à Paris, je suis allé voir un moyen métrage intitulé Un camion en réparation qui était précédé d'un autre moyen métrage, dont je ne savais absolument rien avant de le voir : Etoile violette, réalisé par une certaine Axelle Ropert.

Ce film a changé ma vie puisqu'il m'a permis de découvrir Jean-Jacques Rousseau, dont jusqu'alors j'ignorais tout.

Il est désormais disponible en dvd, en complément de programme du dernier film d'Axelle Ropert, La famille Wolberg. C'est Lou Castel (voir photo ci-dessous) qui interprète Jean-Jacques dans ce film, dans une scène onirique absolument magnifique.

Axelle Ropert est également l'auteur du scénario d'un autre très beau film : La France, qu'a réalisé Serge Bozon (qui joue le rôle principal de Etoile violette), et dans lequel Sylvie Testud interprète une jeune femme qui se fait passer pour un homme afin de pouvoir rejoindre son fiancé au front.

Il y a longtemps que je voulais rendre hommage à Axelle Ropert, dont j'aime beaucoup les films et à qui je dois beaucoup. Voilà qui est fait.



Vous savez qui est cet homme ? Cet homme est recherché depuis trois siècles par toutes les polices de la planète. Cet homme est un criminel Cet homme est dangereux. Il a vécu au 18ème siècle entre 1712 et 1778…



















Je suis à la recherche d’une petite fleur bleue qu’on appelle Etoile violette. Etoile violette, c’est un nom un peu ridicule. (…) C’est une fleur très mystérieuse et qui aime à se cacher.