lundi 28 novembre 2011

Jean-Jacques par Frédéric Richaud



Avant de parler du passionnant roman qu'Olivier Marchal a consacré à Jean-Jacques (La Comédie des masques, chez Télémaque) je vous encourage plus que vivement à lire ce court récit tout-à-fait jubilatoire que Frédéric Richaud a consacré à deux frères tellement obsédés par Jean-Jacques Rousseau que cela va les mener jusqu'aux actions les plus extrêmes et les plus cocasses. Il est enfin édité en Livre de Poche, faites-vous le plaisir de le découvrir si vous ne le connaissez pas déjà.


Ce roman a été adapté par Makyo et Bruno Rocco en une bande dessinée très réussie, et éditée chez Delcourt.

dimanche 20 novembre 2011

Lecture des Quatre lettres à monsieur le Président de Malesherbes



Rousseau, selon Sainte-Beuve, « n’a rien écrit de plus beau que les Lettres à Malesherbes ». Ces quatres lettres, datées des 4, 12, 26 et 28 janvier 1762 ont été écrites au sortir d’une crise aiguë et dans des conditions singulières décrites dans le Livre XI des Confessions, et qui se rapportent aux circonstances de l’impression de l’Emile, compliquées du fait qu’une sonde s’étant brisée dans le canal de son urètre, Jean-Jacques s’affole et croit sa dernière heure venue. Il s’est en outre persuadé que les Jésuites vont profiter de sa mort toute proche pour publier sous son nom un texte remanié, contraire à sa pensée, de la Profession de foi du vicaire savoyard, contenue dans l’Emile.

Ainsi sont nées ces lettres, faites pour suppléer aux Mémoires que Jean-Jacques avait projetés, et qui devaient être, selon lui, une sorte de chant du cygne.

J'ai le plaisir de vous les faire entendre à trois reprises les jeudi 1ervendredi 2 et samedi 3 décembre à 20 heures chez Agnès Brabo, rue Saint-Honoré à Paris.

Seules 20 places sont disponibles pour chacune de ces lectures, il est donc absolument indispensable de réserver.

Pour cela, il suffit, comme à l'ordinaire,
de téléphoner au 06 24 56 08 53
ou d'envoyer un courriel à jeanjacquesetmoi@free.fr



Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721 – 1794), Premier Président de la Cour des aides en 1747 et directeur de la librairie, fut le véritable protecteur des hommes de lettres sous le régime de censure de la monarchie française. Son administration fut l’ « âge d’or » des écrivains, selon le mot de Voltaire. Exilé en 1770 pour s’être opposé à la Cour dans l’affaire des parlements, il devait être réintégré dans ses fonctions, lors de l’avènement de Louis XVI en 1774. Défenseur du roi sous la Révolution, il mourut lui-même sur l’échafaud. 

vendredi 18 novembre 2011

Le buste du Musée des Beaux-Arts de Tours... suite


Voilà, le buste en terre cuite de Jean-Jacques, superbement restauré, trône désormais sur la cheminée du non moins superbe salon jaune du Musée des Beaux-Arts de Tours. 

C'est peu dire que sa présence m'a ému, et même réconforté, durant les trois représentations que j'y ai données ces deux dernières semaines.

Je profite de ce message pour rendre un hommage appuyé, et ô combien mérité, à M. Philippe Le Leyzour, conservateur général de ce magnifique musée qu'il a su, avec l'aide de ses collaboratrices, hisser au rang des plus beaux musées de France. 

Philippe Le Leyzour quittera ses fonctions le 31 décembre, et ce moins d'un an avant sa retraite, contraint et forcé par les méthodes pour le moins ingrates et déplaisantes de sa municipalité.

Ce commentaire n'engage que moi mais je suis tout à fait persuadé que bon nombre de personnes, instruites des véritables raisons de ce départ, le partagent.