samedi 28 juillet 2012

Le pays est riant...


Le samedi 7 juillet, je jouais pour la dernière fois dans le bel atelier de Catherine Barthélémy à Chanceaux-sur-Choisille près de Tours.

Catherine m'a fait cet honneur cinq années de suite et je lui en sais gré, ainsi qu'à Florence Barthélémy, sa belle-soeur, qui fut tout autant qu'elle organisatrice de ces belles soirées dont je garderai toujours un émouvant souvenir.

Je leur dédie de tout coeur ces quelques vers du Tasse, qui paraissent avoir été écrits pour elles. Ils sont issus de la Jérusalem délivrée, et Jean-Jacques les cite dans le onzième livre des Confessions, lorsqu'il évoque son désir de se retirer avec Thérèse au fond de quelque province. " Je songeais à la Touraine, écrit-il, où j'avais déjà été (au château de Chenonceaux, avec les Dupin) et qui me plaisait beaucoup, tant par la douceur du climat que par celle de ses habitants."

La terra molle lieta e dilettosa
Simile a se l'habitator produce
Le pays est riant, agréable, d'une culture facile
Et ses habitants lui ressemblent en tout point.



Cette photo a été prise le samedi 7 juillet
à l'issue de la représentation du douzième et dernier livre
par Elsa Barthélémy
Merci, Elsa !

Et voici un lien vers le site de Catherine Barthélémy,
introduction à son magnifique travail pictural


mercredi 18 juillet 2012

Un autre buste...


Combien savent, même parmi les Rousseauistes purs et durs, que trône sur l'une des façades lattérales du Palais Garnier à Paris, autrement dit de l'Opéra, entre celui de Philidor, avec lequel il jouait aux échecs, et celui de André Campra, un superbe buste, quoiqu'un peu austère, de Jean-Jacques Rousseau ? Qui se trouve donc ici reconnu comme musicien, et bien évidemment compositeur du fameux "Devin du village", qui a en son temps rapporté beaucoup d'argent à cette auguste maison, située alors au Palais Royal, mais pas, autant qu'il aurait pu y prétendre, à son auteur. Ce buste érigé un siècle après la mort de Rousseau peut donc nous apparaître comme une réparation symbolique de cette grossière injustice. Une de plus.



mardi 3 juillet 2012

L'île des peupliers


Je n'ai pu m'empêcher en visitant le merveilleux parc du Marquis de Girardin à Ermenonville, et surtout en voyant l'émouvante petite île des peupliers où Jean-Jacques reposa de 1778 à 1794, lorsque ses restes furent déposés au Panthéon, qu'il aurait peut-être préféré rester là, sous ces arbres et près de cette eau qu'il aimait tant, que de passer l'éternité dans une crypte froide et avec pour voisin François-Marie Arouet. Mais, bien sûr, ce jugement n'engage que moi...